Le caractère hautement anti-flamand de la coalition Vivaldi ne fait aucun doute. Certes, il y a l’octroi des ministères régaliens à des personnalités d’expression néerlandaise. Une manoeuvre qui tente tellement de donner change qu’elle sonne presque comme un aveu. En outre, ce n’est pas servir la Flandre que de livrer son sort à des traîtres, fussent-ils néerlandophones. Mais le casting de cet exécutif pose question sur bien d’autres points.
Le gouvernement Vivaldi, dernier bébé dont la veille Belgique a enfanté dans d’indescriptibles souffrances semble affublé de nombreuses tares. A mesure que la liste des ministres se précise, le voile se lève sur ce qui ressemble fort à des éléments mettant en péril la viabilité du « machin ».
Le jeune Vivaldi est hémiplégique. Faute de légitimité auprès de 65% de la population, sa viabilité est engagée tant ce défaut de conception constitue un obstacle majeur. Nous faisons confiance à son hémisphère situé en haut et à droite pour rappeler à chaque instant la douleur qui est la sienne. A Moorselede, en Flandre occidentale, refusant ce coup de barre à gauche, un premier bourgmestre libéral a rendu sa carte de parti. Le risque d’hémorragie est grand.
Le linge sale des familles régnantes
Le jeune Vivaldi est-il consanguin? Emmené par un « un fils de…», on apprend qu’il compte aussi un « fils de… » doublé d’un « frère Michel ». Quand on sait qu’Ursula von der Leyen est mère de sept enfants, on n’ose imaginer ce qu’il adviendrait du pays si nos élus affichaient un tel taux de fécondité! A défaut de livre officiel, rendez-vous sur la page Wikipédia consacrée aux dynasties politiques belge. Certaines en sont à la troisième génération. Voilà qui ne plaide pas pour le sens du mérite du bébé. Pas plus d’ailleurs que la présence de Khattabi, qui d’échec en échec a fini par trouver un radeau pour la recueillir. Pour parvenir à contenter toutes les « familles », ce gouvernement a élargi le nombre de ministres et de secrétaires d’Etat. Un très mauvais signal selon Theo Francken qui n’a pas manqué de dénoncer dans une vidéo cette inflation de portefeuilles synonyme d’augmentation des dépenses. Il promet de mener avec classe une opposition efficace, loin de l’hystérie -devenue légendaire- d’une Laurette Onkelinx. On peut le croire. Il l’air motivé comme jamais.
Comme dans la Belle au bois dormant, aux côtés de deux bonnes fées incarnées par ses deux « papas », Papa Paul et Papa Alexander, d’autres fées, moins bienveillantes, se sont penchées sur le berceau de l’enfant. En effet, du côté des ennemis, n’oublions pas les laissés pour compte de ce Bal des Rats Morts, qui pourraient sérieusement empoisonner la vie de leurs formations respectives. Calvo chez Groen, sacrifié sur l’autel LGBTQIA2+&? au profit de Petra De Sutter, professeur-e de gynécologie et de médecine reproductive qui offre à la Belgique le privilège de présenter la/le premier ministre transgenre de l’histoire européenne. Amer aussi, Ducarme, qui n’ira cependant pas jusqu’à la transition pour résoudre l’équation de genre posée par les exigences de quota de femmes au sein de l’exécutif wallon. Le malheureux, ministre seulement durant deux petites heures, mériterait néanmoins de rentrer dans le Guiness 2020 pour ce record de rapidité.
Le jeune Vivaldi serait-il menteur? Il ne parle pas encore, mais on sent poindre déjà chez lui un formidable potentiel pour s’arranger avec la vérité. Il fait miroiter une pension à 1.500€… Nets? Bruts? Tout cela n’est pas clair. Entre le discours des uns et l’accord qui les lie tous, il faudra trouver les variables d’ajustement pour combler les trous. Ce tout jeune gouvernement clame aussi ne pas vouloir engager de nouvelles taxes… « sauf si… », nous prouvant ainsi qu’il sait déjà jouer avec les mots avant de même de les avoir prononcés officiellement. Peut-être que Vivaldi est tout simplement perturbé par un trop grand nombre de zéros et qu’il confond parfois les additions avec les soustractions… Un problème de dyscalculie?
Le jeune Vivaldi est-il flambeur? Avec la crise qui s’annonce pour la fin de l’année, sa désinvolture budgétaire en déconcertera plus d’un. Et ce n’est pas la présence de Frank Vandenbroucke, un revenant d’entre les morts en politique qui le démentira. Après un démarrage en politique chez les Trotskystes (4e internationale trotskyste), il devient ministre mais démissionne dans la foulée de la célèbre ’affaire Augusta’ pour avoir, (selon les mauvaises langues), fait brûler – le fait n’a pas été prouvé – le magot des socialistes planqué sur le compte d’une banque suisse.
Bien dans son époque, laissons à Vivaldi d’être un gouvernement en tout point conforme aux exigences de diversité. Les femmes, les personnes aux origines en lien avec l’immigration (comme on se risque à le dire sur la Première), les transgenres et même les personnes dépourvues de diplômes supérieurs pourront se retrouver dans cette Team Belgium destinée à présider à la décroissance programmée du pays.
A cet exécutif plus chamarré qu’un arc-en-ciel, il manque cependant une teinte: le jaune. Celui de la Flandre, et aussi, plus fluo, celui du Gilet. En Belgique, l’hiver promet d’être chaud et haut en couleur.
Et si jamais ce gouvernement photoshopé et scénarisé comme une pizza “4 saisons” du rayon surgelés vous reste sur l’estomac, on vous recommande de passer en boucle, non pas du Vivaldi, mais l’Adagio d’Albinoni comme fond sonore pour votre agonie, celle du pays et aussi celle de sa seule dynastie prévue par la Constitution.
T.H.