Quand l’avocat des violences contre la police est un juge

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quand l'avocat des violences contre la police est un juge
Image par Clker-Free-Vector-Images de Pixabay, quand l'avocat des violences contre la police est un juge

Colère (23/11/2020), un billet de L’Objecteur Médiatique

C’est l’histoire d’un crachat lancé par un juge à la face des services de police. Judas n’aurait pas fait mieux, l’autre soir, sur les ondes de RTL, que le sieur Luc Hennart, par ailleurs président honoraire du tribunal de première instance de Bruxelles coupable d’avoir scandaleusement minimisé la portée de l’agression commise sur une pandore bruxelloise lâchement violentée, comme de trop nombreux autres collègues ces derniers temps, par l’innommable racaille des rues.

Très élégamment, le syndicat SLFP Police a fait remarquer au magistrat revendiquant haut et fort son idéologie gauchisante « qu’il ne suffit pas de mettre un nœud de papillon pour être un parfait gentleman» tout en ajoutant avec force et conviction cette fois que…« Oui M. Hennart, tou(te)s les collègues savent pertinemment qu’une relaxe n’est pas la fin d’une procédure pénale … sauf par exemple pour un transmigrant qui disparaît dans la nature dès sa sortie du commissariat, pour faire on ne sait quoi à on ne sait qui » …Et que…« Non M. Hennart, les collègues sur le terrain ne sont pas insuffisamment formés ; ne sont pas insuffisamment expérimentés ; mais ils/elles sont insuffisamment épaulé(e)s par la justice, et tout le démontre sauf si l’on ne veut pas voir. »

Alors que l’indice de confiance des policiers envers la magistrature n’a jamais été aussi faible, voire désastreux, la sortie lamentable de ce juge honoraire porte un nouveau coup de poignard à une corporation de plus en plus lasse d’être la cible non seulement des criminels mais aussi de la sphère politico-médiatique qui n’a de cesse de la blâmer, de la critiquer, voire même, parfois, de l’insulter et de la culpabiliser.

Faut-il rappeler que la violence contre les policiers augmente de manière constante; que 8500 faits sont enregistrés par an, alors qu’il ne s’agit là que d’une partie du nombre de faits réels ; que durant les 12 derniers mois, 38.8% des fonctionnaires de police ont été victimes de violences physiques ; et que 33,5% des dossiers concernant des policiers/policières victimes de coups et blessures sont classés sans suite au niveau du Parquet?

Alors, Luc Hennart, avant de débiter vos inepties, ayez au moins la décence de vous regarder dans un miroir et, au moment de vous raser, de songer, avant de les insulter, à tous ces représentants de l’ordre, comme l’ensemble des autres victimes, maltraités, invectivés, menacés, blessés, mutilés et même pour certains hélas, tués dans l’exercice de leur profession par des crapules sans foi ni loi.

Et, si vous en avez vraiment, troquez votre blanche hermine contre un képi bleu et descendez au front, chaque soir, ne serait-ce qu’une semaine, dans ce que vous appelez pudiquement les « quartiers sensibles » pour y faire respecter l’ordre et la loi. C’est juste une question d’honneur et de courage. Une vertu qui, hélas, ne semble guère vous habiter.

L’Objecteur Médiatique