Pour la rentrée, le voile islamique tente le passage en force

1672
Le voile, instrument de négation de la femme
Image par Ronny Overhate de Pixabay, le voile, instrument de négation de la femme

Molenbeek, Schaerbeek, en Belgique. Assemblée nationale, Strasbourg, en France. Pas de doute, un peu partout, le voile fait sa rentrée politique en lançant une grande offensive tous azimuts. 

Profitant de la pandémie, le voile tente de s’imposer

Les vacances sont bel et bien finies, même si elles ont été pourries par la pandémie. La population est K.O. debout, terrassée par la disparition sans préavis d’une bonne part de ses libertés, évaporées sous l’effet du coronavirus et par l’imminence d’une crise qui ne fera pas dans le détail en ce qui concerne les victimes. Les écologistes avaient bien compris que le timing idéal pour mettre leurs adversaires à genoux en forçant le passage avec des mesures  impopulaires parce que personne ne réagirait. La suite, on la connaît, avec ses zones 30 et ses pistes cyclables. Et ce n’est qu’un début.

Il faut croire que l’islam politique était réglé sur le même baromètre, parce qu’il lance lui aussi les hostilités pour passer en force avec le voile. A Molenbeek, dans ce laboratoire social toujours à l’avant-garde du déclin, depuis l’été déjà, les socialistes et les écologistes flanqués du CdH et du PTB s’évertuent à faire reculer la tradition de neutralité dans l’administration pour y légaliser le port du voile. Nous avons déjà eu par le passé l’occasion d’exprimer toutes nos critiques face à cette stratégie dite de la « neutralité » qui consiste à noyer le pois(s)on islamiste au milieu des autres confessions pour ne jamais avoir à désigner clairement le coupable.

Mais en tentant de prendre aussi d’assaut la commune de Schaerbeek, et en France, en s’invitant jusque dans la sacro-sainte Assemblée nationale, le voile finit par crisper la classe politique, fracturant au passage certaines formations. Si les écologistes et l’extrême-gauche semblent tout acquis à cette arriération qui ne se limite pas au registre vestimentaire, pour de nombreux partis, c’est une question qui reste clivante. Ainsi, c’est à une courageuse députée de LREM, Anne-Christine Lang, que l’on doit un geste fort pour contrer cette poussée de l’islam radical puisqu’elle a choisi de quitter l’Assemblée lors d’une réunion de commission. En effet, légalement, en tant qu’invitée, l’étudiante convertie, voilée et présidente du syndicat étudiant UNEF n’enfreignait pas les normes érigées pour garantir la laïcité des institutions de la République. L’interdiction port du voile ne s’appliquait dès lors qu’aux élus.

En quittant l’Assemblée nationale, Anne-Christine Lang a eu le grand mérite de nous forcer à réfléchir sur le fond de la question, celle de l’entrisme de l’islam radical. Aucun autre culte ne se révèle à ce point actif dans sa volonté d’imposer politiquement une vision aussi incompatible avec nos valeurs fondamentales. La séparation entre le spirituel et le temporel n’est qu’une de celles-ci. Certes, pas la moindre. Mais la question du voile interroge avant tout le statut de la femme, coraniquement inférieure à l’homme. Et ce n’est pas en se positionnant sur la question de la laïcité que l’on parviendra à contrer la propagation du voile, ni celle de son support idéologique, l’islam rétrograde.

Le voile, ce linceul qui efface la femme et brise les partis

De nombreux partis sont aujourd’hui traversés par une véritable faille sismo-politique qui s’articule autour de l’islam radical. A l’inverse du PTB ou d’Ecolo qui soutiennent de plus en plus ouvertement cette idéologie qui se manifeste entre autre par l’effacement du corps des femmes sous un linceul, au CdH ou au PS, partis pourtant hautement dépendants du votre ethnique, la question fait encore -un peu- débat. C’est ce qu’illustre l’échange sur LN24 (sur la replay entre la 21e et la 27e minute) entre l’écologiste Khattabi et Luc Hennart, ex-président des tribunaux de première instance de Bruxelles, de sensibilité socialiste, qui tente de camper sur cette – intenable – neutralité pour éviter un bond de quatorze siècles en arrière.

Une autre posture pour s’assurer de ne pas devoir décider et pour continuer à contourner le débat consiste à s’en remettre à la sacro-sainte « liberté individuelle ». Mais ce concept est-il opérant dans une culture musulmane qui méconnaît le droit à l’individu d’exister par lui-même en l’englobant dans une communauté qui le dépasse largement, l’oumma? Cette liberté est-elle encore d’actualité quand il semble que des sommes phénoménales en provenance des pétro-monarchies comme le Qatar aient été déversées depuis des décennies pour inciter à voiler la têtes des femmes d’ascendance arabo-musulmane installées en Occident, contre rétribution, comme le laissent entendre certaines sources? En tout cas, une chose est certaine, la burqa a trouvé mieux qu’un avocat, un véritable sponsor en la personne de Rachid Nekkaz qui règle toutes les amendes.

A l’heure où l’UE nous promet le maintien des flux migratoires et que ceux-ci couplés au mécanisme du regroupement familial feront rapidement croître de façon significative la part de la population musulmane, il est urgent de définir les contours de ce que les citoyens européens sont en droit de tolérer et surtout de refuser au nom de l’islam radical. Sans quoi, les cas comme celui de la malheureuse jeune femme, Elisabeth, tabassée pour port impudique de la jupe à Strasbourg, en pleine rue et dans l’indifférence générale, se multiplieront jusqu’à éteindre totalement notre liberté vestimentaire, à nous, femmes libres, ni putes, ni soumises. 

Dominique Dumont