Musique classique, musique raciste ?

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Cette période est vraiment étonnante. En matière de doubles standards et biais cognitifs, on doit être au maximum. On atteint des sommets ou plutôt on touche le fond. Pire encore, on a commencé à creuser. Après les statues et monuments, ces attaques consécutives sont réglées comme du papier à musique.

Musique raciste

C’est ainsi que la presse américaine de gauche, aidée par ses amis « intellectuels » postmodernes qui trustent les postes dans les facs de sciences sociales, dénonce la musique classique car trop « blanche » et donc foncièrement raciste. Ses arguments ? Elle émane d’Europe, est exclusivement composée par des blancs et s’adresse à un public blanc, même les musiciens classiques noirs sont très minoritaires. Sur fond de racisme primaire made in gauche, on « racise » maintenant jusqu’aux partitions et créations classiques.

En fait, sur les 25 dernières années, on observe un moindre engouement pour la musique classique, particulièrement auprès des moins de 30 ans, les millenials en fait. Mais ceci est le fait d’une évolution de la société et des préférences individuelles.

En effet, si les dernières œuvres classiques intéressantes datent de la première moitié du 20e siècle, on s’accorde à dire que les grands compositeurs ont disparu à l’aube du 19e siècle. Quand on y regarde de près, c’est en ligne avec l’analyse des cycles civilisationnels selon Oswald Spengler (Le Déclin de L’Occident) où, à titre symbolique, le monde occidental entre dans sa phase automnale après avoir connu le printemps (1200-1500) et l’été (1500-1800). Nous sommes donc entrés dans l’hiver (2000-2200 toujours selon Spengler) qui devrait durer deux siècles avant l’effondrement final. Mais ici, ce n’est qu’une prédiction.

Salir à défaut de produire

Par contre, ce qui relève du constat, c’est la volonté de la gauche postmoderne de salir tout ce qu’elle touche de beau. Quand ce n’est pas pour se vautrer dans de l’art ignare avec un plug anal géant sur la sublime Place Vendôme que nous devons à l’architecte Mansart, elle en profite pour dégrader des remparts historiques comme à Carcassonne suite aux assauts du plasticien Felice Varini qui marquent maintenant les murs ancestraux de manière indélébile. Et que dire de la littérature-poubelle à la Virginie Despentes, cette dernière en pleine phase d’effondrement de la testostérone entre deux séances de fornication impliquant des dégénérés dysgéniques ?

Cité de Carcassonne: la couleur jaune a laissé des traces indélébiles sur les murs multiséculaires.

La gauche a horreur du beau. Confortée dans sa haine d’elle-même, elle veut détruire et s’autodétruire. Et pour cela, elle emmènera tout sur son sillage ravageur. Maintenant, c’est au tour de la musique classique car jugée trop blanche. A-t-elle jamais seulement entendu parler du violoniste noir virtuose George Bridgetower (1778-1860), également compositeur, qui excellait dans les salons de l’aristocratie et les palais des rois ?

Double standard

Le ressentiment de la gauche est tel qu’il surgit de nos jours sous forme de différentes attaques violentes relayées par les médias maintsream et le corps enseignant. Oubliant d’accorder ses violons, elle y va très fort dans le double standard également : nous viendrait-il à l’idée de dénoncer la surreprésentation des Noirs dans le blues, le jazz, la funk et la soul pour ensuite exiger des quotas et autres parités ? Devons-nous également hurler au loup quant à l’omniprésence des Noirs dans l’afro-beat, le reggae, le ska, le ragamuffin ou encore le rap ?

Musique sans frontières

Les créateurs de musique cherchent à atteindre une large audience en principe. C’était également la volonté des compositeurs d’opéras classiques et vaudevilles, financés jadis par de riches mécènes. Ces derniers faisaient ensuite cadeau des œuvres aux peuples présents et à venir. L’élite des compositeurs a contribué à enrichir l’Humanité en lui léguant des œuvres intemporelles, accessibles à tous de nos jours sur les plateformes de diffusion musicale.  

La musique est sans frontières. C’est un universalisme. L’Hymne à la Joie de Beethoven est un appel à la paix et la fraternité entre tous les peuples, l’aurait-on oublié ? Elle s’affranchit de tous les carcans, y compris raciaux. Ne pas le reconnaître, c’est prôner l’exclusion et la ségrégation. Dans sa rage de détruire, la gauche actuelle s’est encore positionnée du mauvais côté de l’Histoire. Et ne croyez surtout à ses beaux discours, elle vous joue du pipeau.

Encore une fausse note.

Jules Alove