Macron, contre « Génération »

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Génération Identitaire, une dissolution abusive.
Génération Identitaire, une dissolution abusive.

Dissolution, un billet de L’Objecteur Médiatique

C’est l’histoire d’une erreur magistrale et fatale qui risque de coûter à Macron sa réélection. La décision prise ce matin par le conseil des ministres qu’il préside de dissoudre un groupuscule de droite affirmée va le poursuivre ces prochains mois jusqu’au tréfonds des urnes. Car s’il concerne tout juste un millier de jeunes individus réfractaires au déferlement migratoire, Génération Identitaire, d’une puissance d’action inversément proportionnelle à sa représentation numérique concerne des dizaines de millions de Français aujourd’hui à bout de nerfs à force d’êtres confrontés à la déconstruction de leur pays comme à la déliquescence accélérée de leur société.

En saquant ce mouvement qui ne tardera pas d’ailleurs à se reconstituer sous une autre appellation, le macronisme, personne n’est dupe, a voulu « en même temps » donner un gage et un totem à sa gauche irritée par la récente loi sur le séparatisme et l’éradication de deux ou trois officines islamistes dont l’une d’entre elles, pour rappel, est venue se reconstituer illico à Bruxelles. Ainsi, GI, toujours acquitté jusqu’ici par les tribunaux, vient-il donc être banni par l’Exécutif pour « incitation à la haine et à la violence» contre l’islamisation et l’immigration et constitution de « milice privée ».

En fait de tenue milicienne, les jeunes patriotes de GI portaient tout juste des doudounes bleues aux couleurs de leur nation lors de leurs pacifiques sorties de lanceurs d’alerte au cours desquelles ils commettaient comme seules infractions celles de dérouler des banderoles et d’alerter la population sur les entrées illégales, régulières et massives de ressortissants étrangers sur le territoire hexagonal. Criminalisant la pensée et élevant la simple opinion au rang de délit, le gouvernement français foule ostensiblement et piétine dangereusement l’Etat de droit dont il se targue en permanence d’être le défenseur, déclarant en résumé comme illégal le simple fait de dénoncer… l’illégalité.

Quant à l’accusation d’incitation à la violence, totalement infondée en ce qui concerne GI n’ayant jamais en la matière franchi la ligne rouge ni commis aucun délit majeur, elle prête à sourire tant, jusqu’ici, Macron et ses sbires ont témoigné d’empathie, de patience et d’angélisme à l’égard des blacks blocks qui, depuis des années, cassent du flic et brisent mobilier urbain et vitrines à chaque manifestation; des BLM qui provoquent, vandalisent et incendient; des gangs de trafiquants qui sèment la terreur au coeur des cités; des bandes organisées qui rackettent et s’entre-tuent; des Femen qui, à poil, insultent, crachent et frappent; de l’extrême gauche qui absout au nom de son idéologie toutes les violences; des rappeurs qui appellent constamment au meurtre et au viol; des associations racialistes et indigénistes qui saccagent monuments, pillent les musées et menacent les Blancs des pires représailles; ni, bien sûr, des nids islamistes dont les bras armés explosent, lacèrent, décapitent et ont déjà froidement assassiné en quelques années 270 mécréants.

Au lieu de casser le thermomètre, Macron eût mieux fait de s’attaquer aux symptômes qui, de jour en jour, enfoncent un peu plus la France dans une dépression sans fin. Autant qu’un crime politique contre la démocratie, il vient de commettre une faute morale majeure contre le peuple français. En exécutant par pur souci clientéliste GI, incarnation des enfants dévorés par le feu de la désespérance, il vient de se tirer une nouvelle balle, non plus au pied, mais cette fois en plein cœur. De cet acte irréparable de haute trahison, il aura le moment venu à rendre des comptes. Peut-être même, à moins de dissoudre d’ici là les 48 % et les millions de compatriotes qui escomptent voter contre lui et pour Le Pen au second tour, ne s’en remettra-t-il jamais.

Jamais!

L’Objecteur Médiatique