Pour ce cinquième épisode de la série Lost in transition qui épingle les pires inepties de la religion climatique, B-Mag a ouvert ses lignes au docteur en médecine vétérinaire Bernard Guillaume qui réagit aux propos à caractère félinicide et canicide du « toutologue » François Gemenne.
Il y a déjà longtemps, je disais que les écologistes ne défendaient pas forcément les animaux familiers.
Certains préconisaient déjà il y a vingt ans de concentrer les animaux à la campagne et par conséquent de les interdire en ville.
Désormais sous prétexte de lutter contre la dégradation climatique, les écolo-gauchistes ont d’abord accusé les bovidés de rejeter trop de méthane (gaz à effet de serre) dans l’atmosphère. Quand bien même ce serait vrai, l’augmentation de la population bovine ne ferait que suivre l’augmentation hélas exponentielle de la population humaine : 2 milliards d’humains en 1900 contre 8 milliards en 2023 !
Aujourd’hui, ils en viennent tout simplement à vouloir bannir le chat et le chien de notre planète car ils seraient une menace terrible pour le climat. C’est du moins ce que suggère indirectement un certain François Gemenne, « expert » (on se demande en quoi) belge (ce qui ne nous fait pas honneur) du GIEC, politologue, mais surtout fort engagé politiquement dans la religion écolo-gauchiste.
Selon ce grand prêtre de la climatologie pervertie, le chat serait « une catastrophe pour la biodiversité et le chien pour le climat » !
Le chat qui, certes, est un chasseur de petites proies, tuerait trop d’oiseaux et de petits mammifères alors pourtant que la population des chats errants (et domestiques) est maîtrisée par la stérilisation et qu’il y a beaucoup plus de matous familiers que harets ou errants.
Quand bien même cela ne serait pas le cas, je suppose que Mme Hidalgo qui se plaint de la surpopulation de rats à Paris, verrait avec faveur un lâchage de chats harets ou errants dans sa ville pour enrayer la croissance des populations de rongeurs parisiens. A vrai dire, dans notre capitale la population de rats se porte plutôt bien aussi !
Quant aux chiens, toujours selon l’illustre Gemenne, ils doivent être nourris, ce qui nous oblige à cultiver des céréales et donc à déforester.
Il oublie ou ignore évidemment que les chiens sont plus carnivores qu’omnivores et que la part de céréales dans leur alimentation doit justement être beaucoup plus réduite que chez l’homme. Par ailleurs, la viande pour animaux n’est pas constituée de pièces de choix, mais aux contraire d’abats ou de déchets de coupe qui trouvent ainsi un circuit de valorisation.
Et bien entendu, notre grand « toutologue» oublie que l’épuisement des ressources de la planète est due avant tout à la reproduction humaine exponentielle.
Après la chasse à la voiture, la chasse aux logements énergivores, voici la chasse à Médor et à Minou !
Voilà où nous mènent les écolo-gauchistes et leur religion dogmatique qui entend tout réguler y compris les animaux domestiques, pourtant si utiles à l’équilibre affectif et social de nos semblables. A l’inverse, ils se préoccupent fort peu des problèmes posés par la reproduction humaine surtout dans certaines partie du monde où la démographie connaît des courbes vertigineuses comme en Amérique latine ou en Afrique subsaharienne.
Nos écologistes sont-ils à la hauteur de nos animaux domestiques ? Il faut noter que le chat, en particulier, représente tout ce qu’ils détestent : un esprit d’indépendance, la distinction, un caractère aristocratique qui tranche avec la médiocrité contemporaine… Tout pour hérisser nos censeurs !
Théophile Gauthier l’a magnifiquement décrit en écrivant – je cite de mémoire – « le chat est un animal qui aime l’ordre et la tranquillité. Il ne place pas son amitié à l’étourdie. Il veut bien être votre ami … si vous en êtes digne. »
Nul doute que désormais la guerre est déclarée entre nos félins et canins domestiques et ceux qui les aiment d’une part et les vertueux inquisiteurs, défenseurs de la scolastique climatique et écologique d’autre part.
Dr. Vét. Bernard GUILLAUME
Vice-Président du Conseil National de la
Protection Animale (C.N.P.A.)