Dans l’esprit du grand public, la lecture du Moniteur belge est exclusivement réservée aux professionnels du droit. Nul besoin, ni intérêt de s’y intéresser donc (hormis la volonté farouche, mais désormais totalement irréaliste, de se conformer à l’adage désuet « Nul n’est censé ignorer la loi »): sa lecture est fastidieuse, rébarbative et profondément ennuyante.
Tout cela est parfaitement exact, si ce n’est que le Moniteur belge est plus que ce simple outil de publication et de diffusion de notre logorrhée législative.
Il renseigne également le grand public, un peu curieux et tenace, sur la manière dont les emplois publics sont pourvus (par exemple, ceux de la magistrature) ou celle dont nos impôts sont joyeusement dilapidés. Après tout, l’argent de tous, ainsi récolté via nos impôts, devient l’argent de personne et peut dès lors être distribué avec une légèreté certaine ou en vue de favoriser certaines causes particulièrement nobles, porteuses électoralement ou tout simplement les deux à la fois.
Tel est le cas de la cause prétendument antiraciste. Elle monopolise les esprits, cloue le bec aux récalcitrants et, surtout, permet à ses dignes thuriféraires (car l’Antiracisme est désormais une religion) de bénéficier de mannes financières sinon célestes, du moins publiques. Nombre de nos concitoyens ont adopté les divinités ‘Etat’ et ‘Argent public’ pour assurer leur pitance quotidienne.
Ainsi donc, le Moniteur belge du 31 décembre 2020 nous renseigne que près de € (EUR) 120.000,00.- au total ont été attribués rien que ce jour-là, à titre de subsides, à diverses organisations promouvant la lutte contre le racisme et les discriminations en tous genres.
Les bienheureux bénéficiaires (chacun d’eux percevant une somme de € 20.000,00.-) sont respectivement: ‘Les Amis du Collectif/ACM’ (pour couvrir certains frais liés au projet de réduction des actes racistes, des pratiques discriminatoires et d’étude sur le Corona Racisme); ‘IMEC’ (pour couvrir certains frais liés au projet de développement d’une EDUBox dans le but de combattre la haine et le harcèlement en ligne); ‘ORBIT vzw’ (pour couvrir certains frais liés au projet ‘ReacttoRacism); ‘Sankaa vzw.’ (pour couvrir certains frais liés au projet d’étude sur la diaspora africaine en matière de discrimination et la rédaction des recommandations politiques) et ‘Pour la Solidarité’ (pour couvrir certains frais liés au projet de étude sur les besoins des réfugiés LGBTQI+ et renforcer l’accompagnement social de ce public).
Le dernier bénéficiaire de notre argent public est la controversée ASBL ‘Collectif contre l’Islamophobie en Belgique’ (pour couvrir certains frais liés au projet #FlupCops).
On ne dénoncera pas ici les liens présumés qu’entretient cette ASBL à la réputation assez sulfureuse avec les Frères Musulmans et sa Consoeur française CCIF (‘Collectif contre l’Islamophobie en France’), récemment qualifiée d’ «officine islamiste oeuvrant contre la République » et faisant l’objet d’une décision de dissolution en France, mais la légèreté coupable avec laquelle l’argent public est distribué. A notre plus vif regret, seule la NV-A a eu le courage de s’en offusquer publiquement à ce jour.
On notera toutefois que le conseil d’administration de l’ASBL ‘Collectif contre l’Islamophobie en Belgique’ est composé des quatre membres suivants (selon une publication dans les annexes du Moniteur belge du 07 octobre 2020): Mustapha CHAIRI; Hajib EL HAJJAJI; Rachida KAAOISS et Farida TAHAR, dont certains sont peu ou prou proches d’Ecolo.
En revanche, on invitera les fidèles lecteurs de B-Mag à prendre pleinement conscience, d’une part, de la proximité idéologique inquiétante existant entre certains, voire nombre d’adhérents ou mandataires Ecolo et la mouvance frériste et, d’autre part, de la légèreté coupable avec laquelle l’argent public est distribué à ceux-là mêmes qui remettent en question, parfois violemment, les fondements mêmes de nos sociétés démocratiques occidentales.
Enfin, on les incitera à compulser plus régulièrement le Moniteur belge, afin qu’ils aient pleinement connaissance du bon usage ou non de leurs deniers…
Felicie Aucie