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Image par Free-Photos de Pixabay

Oh non, pas encore un blog de droite !

C’est probablement ce que vous pensez, et on vous comprend.

De Valeurs Actuelles à Dreuz.info, du plus sérieux au plus frivole, les magazines et les blogs « libéraux-conservateurs » ne manquent pas. Il faut dire que la demande est là : dans l’espace francophone, les médias traditionnels sont unanimement progressistes, à l’exception notable du Figaro en France. Ce n’est donc pas étonnant que les opinions refoulées hors du consensus médiatique finissent par surinvestir dans le web.

Ce consensus progressiste, que l’on observe peu ou prou dans les médias de tous les pays occidentaux, n’est nulle part plus dominant qu’en Belgique francophone. Les Belges d’expression française n’ont pas leur Figaro. Le quotidien de gauche Le Soir a abandonné ses valeurs libérales fondatrices, à mesure que l’essor des nouvelles idées progressistes reléguait le libéralisme à droite de l’échiquier politique. De son identité catholique, le journal La Libre n’a gardé que le versant post-conciliaire, « social » et œcuménique. Quatorze ans après avoir osé demander « Peut-on encore critiquer l’Islam » en couverture, l’hebdomadaire transpartisan Le Vif relaie docilement les slogans du multiculturalisme. Même dans la presse financière et économique, le libéralisme s’est effacé devant le dogme keynésien de la dépense. Ne reste que la rubrique fiscale hebdomadaire de Thierry Afschrift, qui fait de la résistance dans le Trends. Quant à l’hebdomadaire papier Pan, il ne s’adresse qu’à un lectorat confidentiel et brille par son absence sur le web.

Vous avez dit conservateur ?

Il arrive toutefois que la presse populaire et régionale relaie des opinions et des points de vue « conservateurs ». Non sans d’infinies précautions, car le tout-puissant Conseil de déontologie journalistique (CDJ) veille au grain, comme l’a découvert à ses dépens SudPresse en 2016, après avoir titré sur une « invasion de migrants ». Puis, ne nous voilons pas la face, ce relais populaire bienvenu contraste en notre défaveur avec le monopole de la gauche sur les médias dits « de qualité ». La chose est entendue : les gens éduqués et correctement informés penchent à gauche. Les autres, les « populistes », éructent et déversent leur haine sur les réseaux sociaux. Les libéraux qui font profession de foi progressiste sont tout de même admis dans le cercle des personnes fréquentables, même si le soupçon d’extrémisme les suit comme une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Parés de toutes les phobies, les conservateurs sont jetés sans sommation dans les limbes de « l’extrême-droite », quelque part entre Hitler et Mussolini. En janvier 2019, quand le penseur conservateur internationalement réputé Roger Scruton est décédé, les journaux flamands De Standaard et De Morgen ont reporté la nouvelle et ont cru bon de présenter l’auteur et sa pensée. Pas un mot dans la presse francophone, pas un seul. En Communauté française de Belgique, « penseur » et « conservateur » ne riment pas.

Il faut dire que les « ultra-conservateurs », les « ultra-libéraux » et les « ultra-nationalistes » sont dénoncés à longueur d’éditoriaux, tandis que les socialistes et les écologistes échappent par un heureux hasard à ce préfixe infamant. On nous met sans cesse en garde contre le retour de l’extrême-droite, tandis que l’extrême-gauche peut avancer cachée derrière l’euphémisme de « la gauche de la gauche ». Oserait-on établir, chiffres à l’appui, un rapport entre ce biais idéologique flagrant et la couleur politique d’une écrasante majorité des journalistes, qu’on se rendrait soi-même infréquentable sur le champ. On ne questionne pas la neutralité et le professionnalisme du journaliste. On le subventionne, puis on se tait.

Brisons la spirale du silence !

À B-Mag, nous avons décidé de ne plus nous taire. Les progressistes auto-proclamés n’ont pas le monopole de l’opinion éduquée et informée. Au contraire, répéter des lieux communs sur les bienfaits de la diversité et de la solidarité, tout en fermant les yeux sur les réalités susceptibles de les contredire, ce n’est pas s’informer. C’est tourner en rond dans une chambre d’écho. Et quand on tourne en rond, même paré des titres les plus honorifiques, on ne va nulle part. Or, en ces temps de crise, il est plus que jamais nécessaire de se fixer un cap. Les Flamands le font, et ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à vouloir larguer les amarres. On peut le regretter, mais on les comprend. En ne votant que pour des politiques qui ne sortent pas du cadre étroit des opinions autorisées, les Wallons et les Bruxellois leur donnent des raisons de fuir. Mais il faut aussi les comprendre et les excuser, ces Wallons et ces Bruxellois qui ne sont exposés qu’à une information biaisée dans un sens unique.

B-Mag n’est donc pas juste un « blog de droite ». C’est une nécessité. C’est un espace d’expression et de discussion pour tous ces Belges qui préfèrent la libre entreprise au socialisme, la famille au planning, le réellement durable au renouvelable, la haute culture à la sous-culture, et la démocratie à la technocratie. Parce que le respect ne se réclame pas mais se gagne, nous nous engageons à fournir des opinions et des analyses de qualité, à égale distance du politiquement correct et du politiquement infect.  Nous espérons que vous serez nombreux à nous rejoindre et à relayer cette voix dissidente, qui est aussi la vôtre. Plus que jamais, nous devons briser la spirale du silence !

L’équipe de B-Mag