JUST DO(GE) IT!

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Elon Musk, grand artisan de la bonne gouvernance aux USA co-dirigera le DOGE. Image Pixabay générée par une IA.
Elon Musk, grand artisan de la bonne gouvernance aux USA co-dirigera le DOGE. Image Pixabay générée par IA.

D.O.G.E., les quatre lettres qui font trembler la bureaucratie américaine. Voilà l’outil anti-dépenses de Trump. En 2016, il promettait d’assécher le marais de Washington… Drain the swamp, disait-il !

USA : le retour au bon sens

En 2025, aux USA, la cure d’amaigrissement de l’Etat obèse prend forme. Pour piloter le dégraissage du mammouth, rien de moins qu’un Department Of Government Efficency doté d’une direction bicéphale laissée à Elon Musk et à Vivek Ramaswamy qui oeuvreront de façon bénévole. Organe de gouvernance d’un genre nouveau, le DOGE ne sera pas une pièce de plus au puzzle de l’administration qu’il entend réformer. Objectif annoncé par l’homme le plus riche de la planète, une réduction de 30% des dépenses publiques.

Pour des Européens qui voient les USA comme une zone dynamique échappant aux dérives d’une administration accaparante et destructrice de l’esprit d’entreprise, l’incompréhension est totale. Et si objectivement on peut admettre que les Etats-Unis disposent d’une marge conséquente pour rendre leur gouvernance plus efficace, on est saisi d’un véritable vertige lorsqu’on songe au chemin que devrait emprunter l’Europe pour réduire ses dépenses.

Financement de l’ineptocratie

La philosophie qui sous-tend la création du DOGE repose sur le constat des effets délétères d’un Etat qui enfle sans limite et qui, flanqué d’une administration en croissance permanente, impose de plus en plus de normes à l’ensemble de la population. Cette coûteuse inflation normative détruit l’économie car elle complexifie les relations entre les producteurs et les consommateurs tout en imposant au contribuable l’entretien d’une administration pléthorique. Les règles, tout imbéciles qu’elles soient, monopolisent un personnel important.

Prenons l’exemple des banques. Aujourd’hui, celles-ci se sont muées avant toute chose en auxiliaires de l’administration fiscale. La conséquence directe en est l’augmentation vertigineuse des frais bancaires alors que les services rendus au client ne cessent de diminuer.  

Les normes les plus stupides se bousculent et sont susceptibles de réguler n’importe quel pan de notre existence. Elles fusent de partout : de l’ONU à l’échelon local, aucun niveau de pouvoir ne se prive d’entraver la liberté des citoyens. Souvent, dans un premier temps, elles débarquent dans la vie des gens sous la forme d’un complément d’information… avant de devenir contraignantes. Nous nous souvenons tous des diagnostics de performance énergétique, autrement dit le PEB. Il y a quelques années, il s’agissait d’un document auquel personne ne portait une réelle attention dans le cadre d’une transaction immobilière. Aujourd’hui, depuis qu’il s’inscrit dans un cadre contraignant, ce même document est devenu l’alpha et l’oméga pour tout candidat acquéreur qui rechignera à acheter un bâtiment frappé « d’indécence énergétique ». Ce certificat jadis informatif pourrait exclure en France jusqu’à 18.000 logements par mois à partir de ce 1er janvier 2025 ! Voilà comment commencer l’année sur les chapeaux de roue en termes d’aggravation de la crise du logement, cette crise dont on parle si peu et qui sera l’une des plus dévastatrice.

Si le malheureux propriétaire d’une « passoire énergétique » souhaite rentrer dans le rang climatique, il lui faudra débourser des dizaines de milliers d’euros pour un logement de taille moyenne. Mais comme l’Etat obèse sait se montrer généreux avec l’argent qu’il ne possède pas, il « offrira » des primes pour les travaux… et générera de nombreux emplois subsidiés pour gérer les centaines de milliers de dossiers. Et tout cela pour un résultat des plus douteux en termes d’émission de gaz à effet de serre. Quel médiocre retour sur investissement ! On reconnaît-là toute la patte d’une ineptocratie prompte à produire un nombre incalculable de normes pour le malheur du plus grand nombre.

L’Europe menacée d’effacement

Si le Japon est la terre consacrée du suicide rituel, l’Europe est bien celle du suicide de masse. Notre politique énergétique couplée à des positions géopolitiques non éclairées nous ont déclassés sur le plan énergétique. Rien que sur cet aspects des coûts, la compétitivité de nos entreprises est condamnée. Quant à la population contrainte de dépenser toujours plus pour se chauffer ou se déplacer, elle ne cesse de s’appauvrir et de subir les effets dévastateurs de l’inflation. Elle mange ses économies. Elle se chauffe moins. Elle cesse de se déplacer. Les écologistes jubilent de voir se confirmer ce mouvement de décroissance. Dans leur immense idiotie, ces improductifs qui ne vivent que par la grâce de l’impôt ne voient pas venir le tsunami qui risque bien de les balayer. En effet, le niveau d’imposition stratosphérique auquel sont soumis ceux qui produisent de la richesse dans ce pays devient intenable pour la plupart des petites structures. Les perspectives d’emploi s’amenuisent pour tous ceux qui vont le perdre ou l’ont déjà perdu, bien souvent en raison de normes environnementales prônées par des écologistes qu’aucun partenaire politique n’a eu le courage de recaler. Tout cela risque de conduire à un véritable clash social. Après tout, des eruptions volcaniques intervenues en 1783 en provoquant un refroidissement du climat ont contribué aux conditions favorables à l’explosion de violence qui gagna la France en 1789. Quand le peuple

Voilà des décennies que notre pays entretient des centaines de milliers de « temps-pleins » totalement inutiles quand ils ne sont pas carrément nuisibles. Dans l’après-guerre, une des parades pour maintenir la compétitivité a consisté à faire appel à la main d’œuvre étrangère. Appelons cela le premier remplacement. Alors que les problèmes qui en découlent n’en sont qu’à leur début, voilà que se profile le second remplacement, celui de l’homme par l’IA.

Entre les deux, la robotisation avait déjà déclassé pas mal de travailleurs. Lorsque nous serons dotés de robots capables de totalement remplacer l’humain, se posera la véritable question de l’utilité de ce dernier.

Si votre infirmière, votre traducteur, votre avocat, votre plombier ou votre chauffeur de taxi peuvent être remplacés par une machine intelligente, pourquoi continuer à payer des versions humaines faillibles et capricieuses ?

C’est alors que l’on réalise que la bonne gouvernance, mère de la compétitivité, est un élément crucial pour la préservation d’une société, voire de l’espèce humaine.  

Nous sommes au bord du précipice. Un réveil du bon sens peut nous sauver.

Just DOGE it !

T.H.