Le triomphe de Trump. Le triomphe de la liberté.

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Trump President
Image par Pete Linforth de Pixabay, Trump President

Au lendemain du triomphe électoral de Donald Trump qui a secoué sans ménagement la plupart des salles de rédaction, B-Mag revient sur cette élection qui fera date dans l’histoire des Etats-Unis en lui consacrant une série d’articles qui analyseront différents aspects de celle-ci comme la personnalité de Donald Trump, les caractéristiques de l’électorat américain, les enjeux et les conséquences d’un tel changement de cap.

C’est une victoire nette et sans appel, un véritable triomphe pour Donald Trump. Non seulement il sera le 47e président des USA, mais son camp s’est également imposé au Sénat et au Congrès. Sans compter les succès passés engrangés au niveau de la Cour Suprême. Donald Trump sera donc un super-président doté de super- pouvoirs. Nous devançons déjà les mauvaises langues qui parleront de pouvoir absolu et se plairont à le décrire en autocrate. Non, de nombreux textes nécessitent des majorités spéciales pour être adoptés. Le système de checks and balances reste donc bien d’actualité et continue de garantir la séparation des pouvoirs.

Un mur rouge

La presse a eu beau matraquer son narratif officiel sans jamais sortir des limites du Trump-bashing. Ses ennemis ont tant espéré sa disparition. Et pourtant, sans avoir eu à sniffer le moindre rail de coke, Donald Trump a déjoué (presque) tous les pronostics, même si les bookmakers ne s’étaient pas trompés, eux. Un mur rouge vif s’est abattu sur la gauche américaine: 312 grands électeurs pour Donald Trump contre 226 pour sa rivale ; une majorité dans 31 des 51 Etats parmi lesquels les sept swing states. A 78 ans, fraîchement rescapé d’une tentative d’assassinat, Donald Trump nous a offert le 5 novembre dernier la plus grande remontada – à jeûn- du siècle! Gueule de bois dans les agences de presse. Sinistrose sur les plateaux.

Cette victoire n’est pas qu’un strike sur le plan institutionnel qui le voit prendre la tête de toutes les institutions du pays. C’est un véritable plébiscite en faveur d’un changement de cap radical. C’est un cri du cœur venu des profondeurs du peuple américain las de voir ses libertés s’amenuiser au même rythme que son pouvoir d’achat. Aux USA, la bonne gouvernance est un argument qui interpelle, même et surtout, dans les classes populaires. Les Américains ne croient pas au miracle de l’argent magique. Ils savent qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et ont le sage réflexe d’envoyer dans les cordes les bonimenteurs qui leur promettent du rêve et de la dette. Ils savent que ce qu’on leur donnera d’une main leur sera repris par l’autre dans leurs poches.

Une victoire à armes inégales

Malgré trois fois plus de moyens financiers pour la campagne dans le camp adverse, le soutien du gratin de Hollywood et l’écrasante majorité des legacy media, sans oublier les nombreux juges démocrates qui se sont rangés du côté du tandem Harris-Walz, le Républicain est parvenu à renverser la vapeur et à faire mentir les sondages. On ose imaginer le score qu’il aurait obtenu s’il avait eu à sa disposition tous les atouts de ses opposants. Comme en Europe, la gauche américaine désormais incarnée par les Démocrates et quelques Républicains dissidents tels que Schwarzenegger, Liz Cheney ou Mitt Romney, a capitalisé sur l’immigration pour « faire barrage » au Trumpisme. Elle a aussi exploité les faiblesses d’un système électoral totalement obsolète où certains Etats n’identifient pas (ou pas suffisamment) les électeurs, ouvrant ainsi la porte à toutes les fraudes imaginables. Coïncidence ou pas, c’est justement dans ces Etats que le tandem Harris-Walz a engrangé ses quelques succès les plus marquants. Pour rappel, 30% des Américains et deux tiers des sympathisants Républicains pensent que Trump avait remporté l’élection en 2020.

A vrai dire, peu importe. La victoire est tellement nette aujourd’hui que les Républicains ont littéralement rayé les Démocrates de la carte. Avec un tel résultat, le pays n’est pas divisé, il est polarisé. Et si Trump avait indûment été écarté du pouvoir en 2020, ces élections ne feraient que donner du crédit à cette phrase de Victor Hugo : «   Rien au monde… pas même toutes les armées… n’est aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue.»

Par ailleurs, le Donald Trump de 2024 est nettement mieux préparé que celui de 2020. Il s’est entouré de personnalités à la fois loyales et de grande qualité pour le seconder dans la réalisation de son projet.

Le grand retour du rêve américain

Celui d’une Amérique du bon sens et de la bonne gouvernance. Celui d’une Amérique qui investit dans sa prospérité pour garantir la qualité de vie de ses citoyens, quels qu’ils soient parce que les attentes fondamentales des individus sont identiques qu’ils soient homme ou femme, noirs, hispaniques ou WASP. Là où le tandem Harris-Walz a misé sur la division du peuple américain en creusant les lignes de fractures ethnico-religieuses, Donald Trump a mis en avant des valeurs universelles comme le mérite, la liberté et le bon sens. C’est ainsi qu’il a réussi à progresser dans des « segments » que les instituts de sondages et les technocrates réservent à la gauche. En renvoyant cet essentialisme dans les cordes, Trump a déjoué les pronostics et peut se targuer d’être aussi le président des femmes, des noirs et des latinos. Il est également celui de ceux qui sont favorables au droit à l’avortement sans en faire le point nodal de leur éthique.

La victoire de Donald Trump, c’est aussi celle d’un personnage exceptionnel. A la fois animal politique, showman, entrepreneur… mais aussi idéologue.  Celui que la presse officielle chez nous, et les legacy media Outre-Atlantique, peinent à décrire autrement qu’en « nazi misogyne, raciste et instable » se révèle être l’avocat sur la durée de la paix dans le monde et de la prospérité. Il était opposé à la guerre dans les Balkans, comme à l’invasion de l’Irak. Il voit dans les USA sa principale priorité.  N’est-ce pas le meilleur gage de paix et de prospérité ? Si chaque dirigeant s’attelait à en faire autant plutôt que de chercher à torpiller ou piller ses homologues le monde gagnerait en concorde.

Débarassée de la guerre, de ses coûts à commencer par le prix du sang, l’Humanité pourrait renouer avec les plus grands moments de son épopée . A cet égard, l’arrivée d’Elon Musk dans la galaxie Trump rend espoir à tous ceux qui nourrissent des rêves de grandeur pour l’Homme.

T. H.