Mike (08/10/2020), un billet de L’Objecteur Médiatique
C’est l’histoire d’un débat, d’un débat qui fera peut-être date dans l’histoire des Etats-Unis ; d’un débat au cours duquel un vice-président pèse d’un poids déterminant sur la course à la Maison Blanche car si, le 3 novembre prochain, il l’emporte sur Biden, Trump le devra en grande partie à Pence qui a cette nuit dominé de la tête et des épaules, avec un flegme républicain, sa rivale démocrate, sortant largement vainqueur de cette confrontation, aux yeux, non pas des médias ni des experts, mais des Américains ; d’un débat reflétant à la perfection l’authenticité et la sincérité de l’un aux antipodes de la suffisance et à la superficialité de l’autre.
Dans la montagne de messages accompagnant sur les réseaux sociaux ce face à face, nous en retiendrons au vol un seul d’entre eux :« Dans ma vie, je n’aurais jamais pensé pouvoir découvrir plus fausse et menteuse que Hillary Clinton. Ce soir, avec Harris, c’est fait ! » Kamala Harris, la voilà donc enfin celle que nous ne connaissions que par les commentaires biaisés d’une presse US et internationale complètement inféodée à la gauche et à l’extrême gauche : une bonne femme ni noire ni blanche, alors qu’elle se présente comme une afro-américaine, limitant son discours à une litanie de bashing trumpien, faisant mine de vénérer Biden qu’elle a taillé en pièces tout au long de sa campagne primaire, contredisant les promesses de Biden sur tout et sur rien et surtout, se comportant en permanence avec un total irrespect pour son adversaire, avec un rire nauséeux, insincère masquant mal son inexpérience, sa nervosité, son mépris et toute sa capacité de nuisance pour le peuple américain si, par malheur pour lui, elle venait un jour à accéder aux plus hautes responsabilités.
Face à cette mégère non apprivoisée, à mi-chemin entre les pathétiques écolos franco-belges Zakia Khattabi et Cécile Duflot – Hanouna ferait office de génie à côté d’elle -, Pence a fait preuve d’un calme et d’un pragmatisme remarquables, parvenant à déjouer les pièges tendus par une modératrice scandaleusement partiale et acquise à la cause démocrate, contournant les obstacles, anticipant les chausse-trapes, trouvant les mots justes pour réconforter en ces temps de pandémie un pays comme tous les autres de par le monde fatigué et appauvri.
En vérité, ce 8 octobre, Pence s’est aux yeux des Américains fait un prénom. Profitant de la mièvrerie consternante de son opposante, il s’est même forgé une stature présidentielle, rassurant toute la nation sur son aptitude à reprendre le flambeau s’il devait arriver malheur au président actuel. Face au vide effrayant du pouvoir qu’incarnerait Harris si elle devait succéder en cours de mandat à Biden, ce qui est quasiment acquis tant Joe est déjà mal en point à bientôt 78 ans, les républicains, mais pas qu’eux, savent désormais qu’ils n’ont d’autre alternative que de porter leur choix sur le duo Trump-Pence s’ils veulent éviter le chaos, l’embrasement et la chute aux enfers.
« Cette sénatrice se targue de vouloir diriger l’Etat comme elle l’a fait de la Californie. Et bien, qu’elle reste en Californie car la Californie d’aujourd’hui n’est plus mon Amérique » a tweeté au milieu de la nuit un internaute US ».
It’s all…
L’Objecteur Médiatique