VIVALDI: saison 1, épisode 1

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De Croo Ier
De Croo Ier, enfin là, déjà bancal

Un billet de L’Objecteur Médiatique

Casting (01/10/2020)

C’est l’histoire d’une formation fleurant bon la bien-pensance : une louche de jeunisme, une cuillerée de multiculturalisme, une pincée d’islamisme, une touche LGBT, une grosse poignée de féminisme, un brin de népotisme et un savant dosage de particratie. Agitez bien le tout avant l’emploi et hop, abracadabra, vous avez miroitant devant vos yeux ébahis, le gouvernement De Croo Ier.

Un gouvernement comme jamais hétéroclite, prioritairement basé, nous assure-t-on comme pour nous rassurer, sur la confiance réciproque alors même qu’avant son installation au Parlement se sont entrechoquées les premières fausses notes de la Vivaldi, sur l’importantissime question des pensions notamment tandis qu’au sein même des familles représentées volent déjà les noms d’oiseaux et sifflent les longs couteaux. En vérité, si c’est toujours après le bal qu’on paye l’orchestre, il ne faut pas être grand musicien pour s’attendre dans les prochains mois aux pires cacophonies dans le chef de ce septuor constitué à la va-vite et en désespoir de cause avec tout ce que les formateurs pouvaient trouver sous la main, de l’extrême gauche à la droite molle pourvu que la Belgique échappe à de nouvelles élections.

En fait de partition, la fanfare de Houte-si-Plout partira quasiment d’une feuille blanche tant apparaissent flous et illisibles les détails de la note transmise au Roi, aux députés, aux médias et accessoirement à la population. Chacun croit savoir où on veut aller mais personne ne sait comment on va s’y rendre, vers ce nirvana promis par une gauche toujours aussi généreuse avec le pognon qu’elle n’a pas et qu’elle ira immanquablement chercher dans la poche du contribuable.

Parler d’augmenter les minimum sociaux et les pensions, de renforcer la police, de soulager la justice, c’est bien. Mais évoquer une société climatiquement neutre, une économie circulaire, un développement durable, une migration apaisée c’est parler pour ne rien dire aussi longtemps qu’on n’en aura pas les moyens. Or, les moyens, dans le contexte actuel, qui va nous les fournir alors même que nul, parmi nos nouveaux génies, n’est en mesure de nous dire comment sera financée la sortie du nucléaire ni même la sécurité sociale à l’heure où les plus grandes incertitudes planent sur la situation sanitaire, la reprise économique, l’ampleur du chômage ou l’avenir entrepreneurial.

Plutôt que de s’atteler à définir dans un premier temps des objectifs pragmatiques, De Croo et Magnette nous ont concocté dans un infini verbiage une feuille de route parsemée de chausse-trappes qui vont dès demain précipiter la Belgique en plein brouillard. Avec ou sans GPS, nous ne sommes pas sortis de l’auberge !